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le 18e RCP Régiment des Chasseurs Parachutistes (Algérie)

Insigne_du_18°_RCPLe 11 avril 1961, alors que le 14e R.C.P. et le 2e R.E.P. se battaient durement dans les Aurès et subissaient des pertes, les transistors du régiment en alerte, faisaient entendre la phrase suivante : « L’ Algérie nous coûte plus cher qu’elle nous rapporte… Si les Américains ou les Russes veulent prendre notre place, je leur souhaite bien du plaisir. »
C’est dans le rapprochement de ces deux propos qu’il faut voir une des raisons qui firent l’unanimité du Régiment derrière son chef révolté.
L’autre raison peut être trouvée dans ces lignes du Général Decherf qui commande le 18e R.I. de 1916 à 1917 :
« On a beaucoup parlé aujourd’hui de la bravoure du 18e R .I. il y a une chose sur laquelle on n’a pas assez insisté : c’est l’ Union du 18e, cette union faite d’affection, de sympathie, de confiance mutuelle qui régnait dans notre beau régiment plus que partout ailleurs, cette union si étroite entre Chefs et Soldats. »
Oui, mon régiment à la tête duquel je succédai à Ducourneau, à Beaugrenier, à Sarrazin, est mort lui aussi en Algérie, et c’est pour m’avoir suivi…
Mais notre drapeau, celui du 18e R.I. dont j’avais la garde est à Coëtquidan où j’ai pu à plusieurs reprises, m’incliner devant lui avec d’autant plus de ferveur qu’il ne porte ni la tâche, ni les stigmates de l’abandon et du massacre de ceux qu’un jour la France lui avait demandé de protéger.

Extrait d’un écrit du dernier chef de corps, le lieutenant-colonel G. Masselot, 15 mai 1989

 

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le 18ème RCP Régiment des Chasseurs Parachutistes (périodes des guerres mondiales)

1280px-18e_régiment_d'infanterie_de_ligne_-_drapeau.svgDurant la Première Guerre mondiale, le 18e R.I. appartient au 18e Corps d’Armée et se comporte héroïquement, comme en attestent ses quatre citations à l’ordre de l’Armée. Et en 1940, le 18e R.I. fut un des régiments qui  sauvèrent l’honneur.
Il est à noter, comme un signe du destin, deux coïncidences quasi prophétiques :

En avril 1881, le 18eI. participe à l’expédition de Tunisie, prenant pour la première fois contact avec cette Afrique du Nord française qui fut la raison d’être et le théâtre d’opération du 18e R.C.P.

En mai 1917, conscient de l’inhumanité de la condition du poilu après trois ans de guerre, le 18eI. eut aussi ses mutins. La sagesse et l’autorité légendaires du vainqueur de Verdun le remirent dans le droit chemin.

Cette sagesse et cette autorité ne furent pas, en 1961, l’apanage des chefs de la France.

Extrait d’un écrit du dernier chef de corps le lieutenant-colonel G. Masselot – 15 mai 1989

 

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le 18ème RCP Régiment des Chasseurs Parachutistes (origine)

« Il ne s’agit pas pour un homme qui a participé à des événements ou en a été le témoin d’en écrire l’histoire. Ce qu’on lui demande, ce sont ses pensées, ses sentiments, la connaissance des faits qui ne sont pas arrivés à la connaissance du public. » (Tocqueville)

Maréchal_de_RochambeauL’histoire du 18e RCP, je n’ai pas à la faire, n’ayant d’ailleurs appartenu à ce Régiment que pendant les derniers quatorze mois de son existence et, au demeurant, notre ami, P. M. Stephan y a consacré plusieurs années pour l’écrire avec scrupule, franchise et talent. C’est donc, grâce à lui, chose faite.
En revanche, ce que Hervé, Louis, François, Jean, Bonaventure Clérel, comte de Tocqueville, estimait, au siècle dernier, que l’on pourrait me demander, ce sont mes pensées, mes sentiments et la révélation de faits qui ne sont pas tous restés dans les mémoires.
Venu au monde en 1606 sous le nom de son Colonel, le Régiment du Bourg avait pris en 1635 le nom d’Auvergne. Sous le nom de Gatinais, il participe glorieusement, en octobre 1781, à la bataille de Yorktown. Pour les Américains dont cette victoire détermina le sort, il fut et reste le régiment français par excellence. Désigné le 15 octobre par Rochambeau pour avoir la tête de l’attaque, ses soldats répondent : « Si vous nous faites rendre notre nom d’Auvergne, nous nous ferons tuer, s’il le faut, jusqu’au bout. » Rochambeau promit et tint parole, et c’est à ce Régiment que, plus tard , le Chevalier d’Assas adressa, avant de tomber, le fameux cri d’alarme : « A moi, Auvergne, voilà l’ennemi ! »
Devenu sous la Révolution et l’Empire 18e Demi-brigade, puis 18e de ligne, Bonaparte l’interpella ainsi : « Brave 18e, je te connais bien, l’ennemi ne tient pas devant toi. »

Extrait d’un écrit du dernier chef de corps le lieutenant-colonel G. Masselot – 15 mai 1989

 

CD : CHANT DES PARAS – Tome 2 Chant du 18éme RCP

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