Au bois-le-Prêtre, il y avait un bout de boyau à peu près neutre. Un Allemand d’un côté, un français de l’autre le surveillaient.
Par temps de neige ou de brouillard il était assez difficile de distinguer le welche du boche : du reste, par convention tacite, ils ne se faisaient pas de mal.
Un officier d’état-major visitait les lignes. Montrant le feldgrau, il interroge le poilu :
– Et ça, là-bas, qu’est-ce que c’est ?
– C’est l’autre con, mon capitaine.
Alexandre Arnoux
(Le Crapouillot, août 1930)
Rosalie dans notre CD Chants de Poilus 1914-1918