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Chanson de Monsieur Henri de La Rochejacquelein

Henri de La Rochejacquelein

Intéressons-nous aujourd’hui à la Chanson de Monsieur Henri – Henri de La Rochejacquelein, bien-sûr !

On connaît la célèbre harangue qu’Henri de La Rochejacquelein fit en avril 1793 aux paysans venus le chercher sur ses terres à  Saint-Aubin-de-Baubigné afin qu’il prît le commandement de l’insurrection vendéenne : « Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. » (in Biographie universelle, ancienne et moderne, Louis-Gabriel Michaud, t. 38, 1824, 1ère éd, p. 318)

La Chanson de Monsieur Henri est une paraphrase de cette citation et qui en reprend tous les éléments :

1. Sous l’effort de la tempête
Quand tous ont courbé le front (bis)
Seuls debout, dressant la tête,
Je vous vois fiers compagnons.

R. Vendéens, marchons au feu sans effroi
Mourons pour Dieu, pour le Roi.
Marchons au feu sans effroi, vive le Roi !
Vive Dieu, vive Dieu, vive le Roi !

2. En partant pour la croisade,
J’avais dit : « moi, faible enfant, (bis)
Je serai leur camarade… »
Vous m’avez fait commandant.

3. S’il était là mon vieux père,
Lui, saurait vous commander ! (bis)
Le ciel m’enverra j’espère
Son ombre pour me guider.

4. Si je fonce à la bataille,
Suivez mon panache blanc ! (bis)
Si j’ai peur de la mitraille,
Sabrez votre chef tremblant !

5. Si le plomb d’un vil rebelle
Frappe un jour mon front meurtri, (bis)
Amis qu’une main fidèle
Venge le trépas d’Henri !

Rien pour l’instant que de bien connu ; ce que l’on sait moins, c’est l’auteur de cette belle et galvanisante chanson. La réponse se trouve dans la revue dirigée par Henri Bourgeois : La Vendée historique, t. VII-VIII (1903), p. 471 : Il s’agit de l’abbé Eugène Gonet (1828 – †1889), curé de Cheffois, Beaulieu-sous-la-Roche, Saint-Gilles-sur-Vie, compositeur de diverses chansons en patois bas-poitevin ainsi que de poèmes.

La première trace que l’on en trouve (et qui est probablement une bonne approximation de sa date de composition) est un Recueil de chants royalistes, 1ère série, p. 18 datant de 1882.

 

Pour ce qui est de l’air, l’abbé Gonet s’est sûrement inspiré d’un air religieux : celui du Pange lingua (hymne de saint Thomas d’Aquin) avec un rythme un peu plus martial que la version habituelle : on peut voir ici un manuscrit des années 1890 donnant cet air « martialisé » quasi-identique à celui de notre chanson sur toute la phrase musicale de « Sous l’effort de la tempête, quand tous… ».

 

La Chanson de Monsieur Henri est à retrouver sur le disque Vendée 1792 – 1796.

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La chouannerie Vendéenne

CathelineauLa chouannerie, opposition armée des paysans de l’Ouest de la France aux assemblées révolutionnaires, est un thème de prédilection des peintres d’histoire au XIXe siècle.
En Bretagne, le soulèvement de l’hiver 1793-1794 concerne l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan (en avril), la moitié des Côtes-d’Armor et la province du Léon. Cette révolte est violemment réprimée en quinze jours par l’armée et les gardes nationaux.
En revanche, l’insurrection se développe en Vendée, où les paysans s’allient à la noblesse locale qui va les encadrer et constituer avec eux l’armée catholique et royale de Vendée.
L’insurrection vendéenne, déclenchée par Jacques Cathelineau en mars 1793, fut provoquée par le décret de la Convention du 24 février 1793 sur la levée de 300 000 hommes, qui intervenait dans un climat déjà alourdi par des difficultés économiques et l’hostilité des Vendéens à la Constitution civile du clergé. Fils d’un simple maçon et colporteur de son état, Jacques Cathelineau était dénommé « le saint de l’Anjou », réputation qui explique peut-être le succès immédiat de son entreprise, dont il est cependant difficile de dire s’il la préparait depuis de longs mois ou si elle fut spontanée.
Le 12 juin 1793 à Saumur, Cathelineau, personnage charismatique, est désigné par les seigneurs vendéens comme le premier généralissime de la « grande armée catholique et royale ». Après quelques victoires contre les républicains facilitées par sa connaissance du monde rural, il organise l’attaque de Nantes, afin de pouvoir disposer d’un port. Son armée sera repoussée et il mourra le 14 juillet à Saint-Florent des blessures reçues pendant ces combats. Sa disparition et les rivalités entre chefs vendéens et angevins seront à l’origine de la défaite de Cholet (17 octobre).

Nos CD :

 Chansons de la fleur de Lys         j’achète

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Bourgeois et paysans – La guerre de Vendée

Le_VendéenDans ces provinces essentiellement rurales, la population souffre du renchérissement des denrées, qui contribue à la recrudescence de la misère.

En effet, en février 1793, les assignats ont déjà perdu la moitié de leur valeur, et l’écart entre le coût de la vie et la rémunération du travail s’est considérablement creusé.

A l’inverse, les bourgeois des villes et des gros bourgs se sont beaucoup enrichis dans le commerce des assignats. Composée de négociants, de juges, d’avocats, de fonctionnaires de l’Etat et de propriétaires, cette bourgeoisie hétéroclite détient le pouvoir économique et politique et, dans l’ensemble, a adhéré aux idées de la Révolution.

Les paysans bretons et vendéens sont beaucoup plus hostiles à ces patriotes nouveaux riches qu’à leurs anciens seigneurs.

 

Fleur de Reine dans notre CD Vendée 1792-1796

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Le clergé – La guerre de Vendée

messeL’Ouest catholique et royaliste manifeste très tôt une vive opposition aux bouleversements créés par les événements révolutionnaires de 1789.

La constitution civile du clergé, adoptée par l’Assemblée constituante du 12 juillet 1790, suscite une franche hostilité en Bretagne et en Vendée : plus de 80% des prêtres refusent de jurer fidélité à leur nouveau statut, et l’arrestation de nombre de ces prêtres réfractaires aggrave les tensions.

Les prêtes assermentés étant trop peu nombreux, beaucoup de paroisses restent sans curé, et l’exercice du culte prend un caractère clandestin.

 

La messe dans les bois dans notre CD Vendée

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Début de la guerre de Vendée

machecoulL’élément déclencheur de l’insurrection vendéenne est sans nul doute la levée en masse de 300 000 hommes décrétée par la Convention girondine le 23 Février 1793.

Ce décret exempte de l’enrôlement dans l’armée tous les fonctionnaires et les membres de la garde nationale qui sont mobilisés sur place.

La plupart des recrues virtuelles sont opposées à la conscription, et la majorité des Vendéens passe ainsi à la rébellion ouverte.

Les massacres de Machecoul, qui se déroulent à partir du 11 mars 1793, sont l’un des tout premiers épisodes sanglants de cette guerre de Vendée.

Située non loin de Nantes, capitale historique du pays de Retz, Machecoul, chef-lieu de district, est en 1793 une petite ville active de 3600 habitants, connue pour la prospérité de son commerce de grains et de farines.

notre CD Vendée 1792-1796

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