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le 26 juin 1793 : préparation de la bataille de Nantes

Peinture : Siège de Nantes en 1793Le 20 juin, avant de quitter Angers pour Nantes, les généraux de l’Armée Catholique et Royale  ont adressé à la garnison de Nantes cet ultimatum :

« — Messieurs, aussi disposés à la paix que préparés à la guerre. Nous tenons d’une main le fer vengeur, et de l’autre le rameau d’olivier. Toujours animés du désir de ne point verser le sang de nos concitoyens et jaloux d’épargner à cette ville le malheur incalculable d’être prise de vive force : après en avoir délibéré en notre conseil, réuni au quartier général à Angers. Nous avons arrêté à l’unanimité de vous présenter un projet de capitulation dont le refus peut creuser le tombeau de vos fortunes, et dont l’acceptation, qui vous sauve, va sans doute assurer à la ville de Nantes un immense avantage et un honneur immortel. En conséquence. Nous vous invitons à délibérer et statuer que le drapeau blanc sera de suite, et six heures après la réception de notre lettre, arboré sur les murs de la ville. Que la garnison mettra bas les armes et nous apportera ses drapeaux. Que toutes les caisses publiques, tant du département, du district, de la municipalité, que des trésoriers et quartiers-maîtres, nous seront pareillement apportées : que toutes les armes nous seront remises : que toutes les munitions de guerre et de bouche nous seront fidèlement déclarées : et que tous les autres effets, de quelque genre que ce soit, appartenant à la République, nous seront indiqués et livrés, pour que par nous il en soit pris possession au nom de Sa Majesté Louis XVII, Roi de France et de Navarre, et au nom de Monseigneur le Régent du royaume. Qu’il nous sera remis pour otages les députés de la Convention nationale, présents en mission dans la ville de Nantes et autres dont nous conviendrons. A ces conditions, la garnison sortira de la ville sans tambours ni drapeaux : des officiers seulement avec leurs épées et des soldats avec leurs sacs. Après avoir fait serment de fidélité à la religion et au Roi, et la ville sera préservée de toute invasion, de tout dommage et mise sous la sauvegarde et protection de l’armée catholique et royale. En cas de refus, au contraire, la ville de Nantes, lorsqu’elle tombera en notre pouvoir, sera livrée à une exécution militaire et la garnison passée au fil de l’épée. »

La panique s’empare de la ville…

Chants de Vendée

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