Archives du mot-clé guerre 1914-1918

S.S. BENOIT XV

benoitxvComme s’il était épouvanté par la vision de la contre-église qui va dévorer la Chrétienté, le Saint-Père s’écrie dans son Motu Proprio du 25 Juillet 1920 :

« Voici que mûrit l’idée que tous les pires fauteurs de désordre appellent de leurs vœux et dont ils escomptent la réalisation, de l’avènement d’une République universelle, basée sur les principes d’égalité absolue des hommes et la communauté de biens d’où soit bannie toute distinction de nationalités et qui ne reconnaisse ni l’autorité du père sur ses enfants, ni celle du pouvoir public sur les citoyens, ni celle de Dieu sur la société humaine. Mises en pratique, ces théories doivent fatalement déclencher un régime de terreur inouïe et aujourd’hui déjà une partie notable de l’Europe en fait la douloureuse expérience. »

Ayez pitié Seigneur dans notre CD Chants de Poilus 1914-1918

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La guerre inconnue – Gus Bofa

BlesseJ’ai vu en septembre 1914, sur un champ de bataille imité de 70, le sergent N… charger de force, sur ses épaules, son capitaine blessé au mollet, qui ne pouvait pas marcher, et l’emporter vers l’arrière, sous une grêle de balles.

Image d’héroïsme, un peu vulgarisée par les plus mauvais chromos de notre enfance, mais émouvante encore.

Ce beau geste fut d’ailleurs inutile, au moins pour l’officier, qui arriva mort à destination. Non de sa blessure, qui était légère, mais de quelques 31 autres projectiles de calibres divers, qu’il avait reçus dans le dos, pendant le trajet.

Quant au courageux petit sergent, miraculeusement protégé par sa bonne pèlerine en peau de capitaine, il avait atteint, sain et sauf, le poste de secours, sans une égratignure.

Gus Bofa
(Le Crapouillot août 1930)

Alsace Lorraine dans notre CD Chants de poilus 1914-1918

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La guerre Inconnue – au bois le Prêtre

nov14Au bois-le-Prêtre, il y avait un bout de boyau à peu près neutre. Un Allemand d’un côté, un français de l’autre le surveillaient.

Par temps de neige ou de brouillard il était assez difficile de distinguer le welche du boche : du reste, par convention tacite, ils ne se faisaient pas de mal.

Un officier d’état-major visitait les lignes. Montrant le feldgrau, il interroge le poilu :

– Et ça, là-bas, qu’est-ce que c’est ?
– C’est l’autre con, mon capitaine.

Alexandre Arnoux
(Le Crapouillot, août 1930)

Rosalie dans notre CD Chants de Poilus 1914-1918

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La Guerre Inconnue – sentinelle

sentinelleJe suis arrivé au front en mai 1915. Pour mes débuts on m’avait placé, vers minuit, en sentinelle à un croisement de chemins, non loin d’un cantonnement de la zone. Le caporal qui m’accompagnait me dit en me quittant :

– Voilà la consigne. Tu ne laisses passer que les gens qui ont le mot.
– Et quel est le mot ?
– Ça, mon vieux, je n’en sais rien. Démerde-toi !

Nuit tranquille. Par bonheur personne ne passait sur le chemin. Tout de même, à la fin, un motocycliste arriva. Je l’arrête impérativement.
– Le mot ?

Alors le garçon débonnaire cria :
– Austerlitz ! hé ! andouille !

Je n’ai jamais compris si c’était vrai. Mais, ce jour-là j’ai compris que la guerre durerait longtemps.

Alexandre Arnoux (Le Crapouillot, août 1930)

La Madelon dans notre CD Chants de Poilus 1914-1918

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1914 L’avant-guerre

Maurice Barrès

Que s’est-il donc passé ? Comment le sel en est-il venu à s’affadir à ce point ? Qu’on se rappelle le merveilleux printemps spirituel qui éclatait de toutes parts à la veille de la guerre : alors l’Eglise réapparaissait soudain dans sa gloire d’aïeule vénérable, d’auguste gardienne des antiques secrets du vivre et du mourir, et le monde étonné de l’avoir trop longtemps délaissée se tournait vers Elle. Claudel, le Cyclope subjugué par l’Enfant-Roi de Bethléem, recréait les premiers âges du monde dans sa grotte marine. Péguy, le pèlerin de Chartres, voyait l’Univers comme une paroisse de son Orléanais dans le giron de Dieu ; Jammes, l’Oegipan baptisé par saint François au bord du Gave béarnais, conviait toute la création à louer le Pain et le Vin changés au Corps et au Sang de Dieu ; Psichari, le centurion des déserts de l’Adrar, découvrait dans l’Armée l’image d’une soumission plus haute ; Augustin Cochin, le jeune chartiste doucement obstiné, démasquait le muffle de la Bête apocalytique « pleine  de paroles » sous les sept voiles du messianisme démocratique ; et sur le parvis des Gentils, ceux qu’on appelait en ce temps-là les apologistes du dehors renforçaient le chœur de ces croyants ; un Maurras saluait dans l’Eglise le temple des définitions du devoir ; un Barrès la défendait de toute son âme contre les vétérinaires et les épiciers républicains qui voulaient laisse tomber en ruines ses sanctuaires et, haussant le débat au-dessus de l’hypocrite jurisprudence où un Briand voulait le confiner, il montrait dans l’Hostie élevée par la main du prêtre «  une arme contre la bassesse, une flamme dont ceux qui la possèdent rendent témoignage qu’elle est leur trésor »

(Extrait de « Le Temps de la colère » de R. Vallery-Radot éditions Bernard Grasset)

CD : Chants de Poilus 1914-1918 chant: Ayez pitié Seigneur de ceux qui ne sont plus

 

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La Première Guerre mondiale 1914-1918

Ce conflit mobilise le plus de combattants sous le drapeau français. On compte 8,7 millions d’hommes qui se battent pour la France, dont 608 000 venus des colonies et près de 40 000 volontaires étrangers.
Plus de 90 % des classes 1914 à 1917 sont ainsi incorporées.
Cette Première Guerre mondiale a fait  1,7 ou 1,9 million de Français morts, dont 1,4 million de soldats et 300 000 civils, auxquels s’ajoutent les 200 000 victimes de la grippe espagnole de 1918.

Ayez pitié, Seigneur de ceux qui ne sont plus    écouter notre CD Chants de Poilus et autres refrains de la grande guerre.

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