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Moulin de Karaes

P1140294Vers 1759, l’île d’Ouessant comptait quatre grands moulins seigneuriaux et trente-deux petits. Ils ne suffisent pas pour moudre le grain d’orge produit par l’Ile et nécessaire à la nourriture des habitants.
L’excédent est transporté par des barques de pêche pour être moulu à l’Aber Ildut sur le continent.
Durant la première moitié du XIXe siècle, la surface cultivée en orge passe de 300 hectares en 1822 à 430 hectares en 1854. L’Ile compte, à cette époque, six grands moulins. Le grain est pour partie moulu sur le continent.
En 1852, un décret sur le bornage interdit aux barques de pêche d’assurer le transport des marchandises et donc celui du  grain et de la farine. Les petits moulins semblent se développer à partir de cette époque.
Dès 1860, des travaux importants, construction de redoutes, édification du phare de Créac’ h et de la nouvelle église font appel à des tailleurs de pierre dont certains sont originaires du Cap Sizun et sont susceptibles de tailler les meules en granit. A quelques détails près, les moulins d’Ouessant sont bâtis sur les mêmes principes que ceux du Cap Sizun
Au début du XXe siècle, alors que la population atteint le chiffre de 2900 habitants, l’Ile compte une centaine de ces petits moulins tandis que les grands peu à peu sont abandonnés.
Le remplacement du pain d’orge cuit sous les mottes à la maison par du pain de froment dont la farine est importée, l’installation d’un boulanger au bourg dés 1880, l’abandon progressif de la culture de l’orge remplacée par celle de la pomme de terre entraînent l’abandon des petits moulins dont un seul spécimen a pu être restaurée.

Chants : les pêcheurs de Groix  dans CD: Chants de la marine en bois

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