Le phare du Stiff (île d’Ouessant)

Le phare du Stiff (île d’Ouessant)

P1140359En 1681, des rapports du chevalier de Tourville et du cartographe de La Voye élisent la baie du Stiff comme la plus propice pour la construction d’un port avancé qui serait « la clef de toute la Manche »
Vauban préconise en outre  plusieurs fanaux, dont un sur le lieu-dit du Tombeau de Béhaut, point culminant de l’ile dominant la baie du Stiff.
Il faudra encore attendre des années de rapports successifs jusqu’au désastre faute de défense terrestre et de signalisation sur les côtes de la Manche, du navire amiral Soleil-Royal ainsi qu’une quinzaine de vaisseaux français s’échouent sur les rochers du Cotentin et sont incendiés en 1692 dans la rade de la Hougue par la flotte anglo-hollandaise.
En 1699, la construction de la tour du Stiff est enfin décidée. Une tour bien charpentée, fortifiées. Vauban et Molard l’ont dessinée : 30 mètres de haut ce qui, compte tenu de sa position élevée sur l’Ile, met le feu à 90 mètres au-dessus de la mer ; une  tour ronde de 9 mètres de diamètre flanquée d’une plus étroite pour l’escalier qui dessert les étages ;  des mâchicoulis de granite ; au sommet, la tourelle qui abrite le feu desservie par un escalier tournant extérieur.
Quant au feu, il faut avouer qu’il est modeste ; un simple brasero alimenté au bois ou au charbon de terre.
Imaginez le travail pour les gardiens de l’époque qui devaient monter entre 100 à 150 kilos de charbon par jour ! Tout cela pour un éclairage plutôt précaire. Ce n’est qu’en 1782 avec l’installation d’une lampe à huile, d’une lanterne close et de réflecteurs paraboliques que mon Stiff devient vraiment un phare.

 

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